La première rose de Bloomstone
Nathanaël Stone grandit à Bloomstone Manor et dès son plus jeune âge, il fait montre d’un esprit hors du commun, en décalage avec ses contemporains. Intelligent, vif, mais avec, aussi, une sensibilité à fleur de peau, des émotions qui souvent le débordent. Très vite, il sent bien qu’il ne pourra jamais faire semblant de suivre les convenances, nombreuses et entravantes, qui jalonnent la société dans laquelle il vit. Contrairement à nombre de ses pairs, il rejette ces différences faites entre les sexes, entre les classes, et plus globalement tout ce qui nous mène à brider qui l’on est réellement. En dépit de ce rejet des convenances et des nombreuses embûches qu’il rencontre pour conserver la vie qu’il s’est choisi, il construit sa vie, poursuit sa carrière passionnante d’enseignant-chercheur, entouré d’amis précieux et d’un père profondément humain et aimant. Mais tout l’univers qu’il est parvenu à se créer ne tient qu’à un fil. Et il se pourrait bien que son numéro d’équilibriste, cette double facette en privé et en société, ne soit bien trop fragile pour durer éternellement…
Qu’en dit Kezako ?
La galerie de personnages attachants et à contre-courant des mœurs de leur époque, qui entourent le héros et le soutiennent quoi qu’il arrive, plonge rapidement le lecteur dans cette histoire qui crie la nécessité d’être libre de ses choix, de son chemin de vie et de qui l’on aime. Ensemble, ils font front commun pour pouvoir être eux-mêmes en dépit des injustices criantes dans leur société. Cette solidarité et cet attachement profond seuls leur permettent de surmonter la jalousie, la trahison et le rejet des gens de la « bonne société ». Un bel hymne à la liberté et à l’humanisme dans ce qu’il a de plus rassembleur et chaleureux.
Pour en savoir + :
La première rose de Bloomstone, Mary Orchard, éditions Casterman, dès 13 ans, 16,90 €, 360 pages
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