Willy, Marie Sellier
Willy est le fils de Man, une femme qui paraît indestructible et a eu nombre d’enfants. Willy est le seul à avoir un prénom non composé. Ce prénom comme sa personnalité et ses aptitudes à l’école le distinguent de ses frères et sœurs. Alors lorsque Man, le pilier de la famille, meurt subitement, son père l’envoie chez son oncle, à la ville, pour qu’il puisse suivre de meilleures études. Mais tant d’espoirs sont placés en lui qu’il se met à rêver en grand, en trop grand, jusqu’à risquer le pire…
Qu’en dit Kezako ?
Histoire poignante d’un rêve trop grand qui précipite le héros vers un grave danger. Ce jeune garçon, qui fait la fierté de ses parents, déchante lorsqu’il quitte son village. En ville, chez son oncle, il est placé face à l’indifférence de sa tante et de sa cousine, dans cette maison où il est loin d’être le bienvenu. A l’école, il en va de même, il est placé au fond de la classe, ne fait pas de vague, est invisible, jusqu’à ce que débarque Armand. Celui-ci dit venir de Paris, il est grand, plus âgé que Willy, et doté d’une grande assurance. Très vite il lui en met plein les yeux et le fait rêver d’études à Paris, de la grande vie parisienne. Il lui met en tête que là-bas il pourra suivre les meilleures études, devenir médecin ou chirurgien comme il le souhaite et que son salut réside dans le fait de se rendre dans la capitale française, qu’ici il ne pourra pas accomplir son rêve. Mais pour y parvenir, il lui conseille une voie extrêmement dangereuse : la migration clandestine. En dépit de l’inconnu, du danger qu’il pressent, l’idée a germé dans l’esprit de Willy, qui envisage déjà sa vie d’après, ses études, la reconnaissance, l’amélioration des conditions de vie de toute sa famille, grâce à lui. Ainsi aveuglé par les belles paroles d’Armand, il entreprend un voyage sans retour.
Willy, Marie Sellier, éditions Thierry Magnier, dès 13 ans, 9 €, 96 pages
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